Eduquer à la paix

Lors de notre visite de l’école des sœurs du rosaire à Jérusalem, nous avons été surpris par ce qui était affiché sur les murs de la salle d’arts plastiques. Ils étaient remplis d’innombrables dessins d’enfants mais aussi de photographies représentant la guerre, la violence et la haine…c’est le quotidien de ces enfants et il n’est pas étonnant qu’ils le représentent…
On pouvait y voir des bombardements, des incendies, des massacres et surtout des symboles :un œil en pleurs aux couleurs du drapeau palestinien, des drapeaux israéliens brûlés, des cartes du pays niant l’état même d’Israël, et bien sûr beaucoup d’enfants en souffrance.

Et, parmi tous ces dessins l’on pouvait aussi voir des photographies ou des caricatures du conflit : photos réelles de la guerre, photos d’enfants en souffrance et caricature politique présentant l’ennemi selon ses défauts en l’associant au nazisme.

Et là se pose la vraie question : peut-on amener des enfants vers la paix dans un tel climat ?
N’y a-t-il pas moyen de présenter des images positives d’espoir à ces enfants ?

Nous avons pu poser cette question au Docteur Haddad lors de la visite de son école, le centre luthérien de Jérusalem.
Répondant à nos questions avec patience, il nous a présenté sa vision de la situation et nous a donné des conseils pour notre futur métier :  « pour que des enfants aillent vers la paix, il faut d’abord qu’ils soient en paix avec eux-mêmes. Il est donc très important de laisser s’exprimer ce qu’ils ont au fond d’eux afin de pouvoir évoluer de manière plus sereine.
Ils ne dessinent que ce qu’ils voient et montrent donc la réalité. Ils ne pourront pas aller vers la paix s’ils ne peuvent pas montrer leurs dessins. »
Mais il ajoute :  « Il faut alors discuter avec eux de ces dessins pour essayer de leur faire comprendre qu’il ne faut pas reproduire cela… »

Ce travail est-il réellement fait dans les classes ? Pourquoi y afficher d’autres images que les dessins d’enfants ?
Et surtout pourquoi ne pas afficher en opposition à ces dessins des images de paix afin de montrer aux enfants qu’il est possible de vivre ensemble ?

Aujourd'hui, dernier jour de visite, nous sommes enfin allés au cœur de Jérusalem. Après le mur des lamentations, nous avons contemplé le splendide Dôme doré du Rocher sur l'Esplanade du Temple, puis nous avons déambulé dans les rues de la vieille ville jusqu'à l'église Sainte-Anne.
 

Nous avons ensuite été accueillis par le Docteur Haddad au centre Martin Luther, école privée protestante accueillant des enfants de Jérusalem Est. Il nous a consacré de son temps afin de répondre à nos multiples interrogations, et il nous a donné son point de vue quant à la situation actuelle.

En début d'après-midi, nous avons visité le Saint-Sépulcre où Frédéric, professeur des écoles alsacien actuellement en poste à Bethléem, nous a rejoint. Il nous a expliqué en quoi consistait son action dans le cadre de la création d'une école française en territoire palestinien. Cette rencontre fut très enrichissante.

Nous avons ensuite pu flâner à notre guise dans le dédale du souk.

Réveil matin 7h et départ vers l'hôpital Haddassah où le chef de service de génétique nous a présenté son service : nous avons été impressionnés par les technologies de pointe et les moyens mis en oeuvre par cet hôpital universitaire pour soigner les personnes atteintes de maladies génétiques. Ces maladies touchent davantage la communauté juive israélienne et en priorité les enfants issus de mariages consanguins.

A l'intérieur de cet hôpital, la synagogue avec les 12 vitraux offerts par Marc Chagall représentant chacun un des rois des 12 tribus d'Israël.

Puis, le musée des manuscrits de la Mer Morte où nous avons pu voir une maquette de Jérusalem au Ier siècle, avant la destruction du temple.

A midi, nous avons été reçus à la Knesset, le parlement israélien. En ce moment, il n'y a pas de gouvernement suite au résultat des élections : le président Shimon Peres a demandé au leader du Likoud, Benjamin Netanyahu, de former le gouvernement avant 40 jours. Il s'agit d'un scrutin à la proportionnelle.

L'après-midi, Yad Vashem ( "se souvenir" en hébreu) mémorial de la Shoah : très bien fait avec de nombreux documents riches et variés. Dans le parc du mémorial, des plaques commémoratives des Justes parmi les Nations (personnes ayant sauvé des juifs pendant la guerre d'après des témoignages vérifiés par des enquêteurs israëliens)

Les filles de l'école ont vraiment réussi à nous faire partager leur culture et leurs valeurs au travers d'exposés, d'un powerpoint et de musique. Elles nous ont invité à danser le dabke, danse traditionnelle du mariage palestinien : très bon moment même si nous ne sommes pas encore au top!!!!

Notre journée commence par une visite à l'école des Sœurs du Rosaire(école privée catholique) qui accueille des filles arabes dont 88% de musulmans. Nous avons été très bien accueillis tant par les Sœurs et les enseignants que par les élèves. Ces derniers nous ont présenté leur école et la culture palestinienne : les plats typiques, les costumes traditionnels, l'artisanat, le drapeau, la musique et les danses. Nous avons bien ressenti leur fort attachement à leur culture et leur envie de la partager. Au cours de la visite des salles de classe, nous avons remarqué la présence de drapeaux palestiniens, et d'affiches réalisées par les élèves dénonçant le conflit de la bande de Gaza.

Après le repas, le Mont Sion : Église de la dormition (Assomption).
                                         Cénacle.
                                         Synagogue.
                                         Mosquée.

Il est intéressant de voir que les trois grandes religions se partagent ce lieu symbolique.

Cette journée pluvieuse s'est terminée par l'église Saint Pierre de Galicante.

Grâce à la présence de Madame la Sénatrice Esther Sittler au sein de notre groupe, nous avons eu l'honneur d'être accueilli par Monsieur le Consul général de France dans un cadre prestigieux, petit coin de France en Palestine. Il a répondu à nos questions avec l'aide de Madame Juge chargée de l'enseignement. Ils nous ont présenté les différentes actions menées. Nous avons ensuite abordé l'avenir de l'Etat palestinien.

Le matin, nous sommes allés à Bethléem en territoire palestinien autonome. Pour cela il a fallu passer le check point et le mur de séparation. Nous avons été étonnés de la facilité avec laquelle nous et notre guide avons pu entrer. Serait-ce un signe de changement imminent?

Nous avons ensuite visité la Basilique de la Nativité abritant la grotte dans laquelle Jésus est censé être né.

L'après-midi, au sommet du Mont des Oliviers, nous avons visité l'Église Pater Noster, dans laquelle on peut trouver le Notre père traduit en une quarantaine de langues.

Lors de la descente, nous avons admiré le panorama de Jérusalem et situé quelques monuments importants.
   

Au pied du Mont des Oliviers, nous avons traversé le jardin de Gethsémani et vu le supposé tombeau de la Vierge Marie.

Ce site nous a réellement permis de nous représenter les lieux de l'époque. Le petit plus non négligeable, bain de pieds très agréable dans la Méditerranée.

Le matin, visite du grand parc national de Megiddo, vieille ville située au nord de la chaine du Carmel, où le fouilles ont mis au jour des vestiges datant de vingt périodes successives. Nous avons pu y voir un tunnel qui amenait l'eau d'une source à l'intérieur de la ville.
 

Après une courte halte au Mont Carmel et devant des tombeaux datant de l'époque de Jésus Christ, nous avons rejoint la ville d' Haifa. Nous avons pu y observer les jardins suspendus bahaï.

Nous nous sommes ensuite rendus à l'église carmélite de Stella Maris où se trouve la grotte d'Elie.

Nous avons déjeuné dans un kibboutz à Sdot Yam au bord de la Méditerranée.

L'après-midi nous avons visité Césarée Maritime, grand site archéologique qu'Hérode avait baptisé ainsi en l'honneur de César.